L’intelligence artificielle est partout. Elle promet d’accélérer nos tâches, d’optimiser nos processus, de libérer du temps. Mais dans la réalité du quotidien d’une entreprise, ces promesses ne se traduisent pas toujours en ligne droite. Chez Strat37, où nous utilisons l’IA à chaque étape — de la génération de code aux synthèses de réunions, en passant par la recherche documentaire ou la production de contenu —, nous avons voulu regarder les choses en face : est-ce que l’IA nous rend vraiment plus productifs ? Notre constat est nuancé : oui, l’IA fait gagner un temps considérable, mais ce n’est pas forcément là où on l’attend. Elle libère de la bande passante opérationnelle, tout en exigeant plus de rigueur, de supervision et de clarté stratégique. Cet article partage ce que nous avons réellement observé sur le terrain, entre accélération, réapprentissage et transformation profonde de nos manières de travailler.
La première révolution tangible, c’est la mémoire augmentée. Grâce à Copilot et aux outils d’IA intégrés à l’écosystème Microsoft, nous avons automatisé tout un pan invisible mais chronophage du travail :
Autrement dit, l’IA nous libère du bruit. Elle structure le passé pour qu’on se concentre sur le futur. Là où auparavant il fallait relire des notes, fouiller dans dix fichiers ou solliciter un collègue, aujourd’hui une simple requête naturelle suffit. Le gain de temps est colossal, surtout dans les projets multi-équipes où la coordination est cruciale.
Chez Strat37, on ne parle pas d’IA comme d’un gadget, mais d’un levier de productivité réelle. En code, l’IA génère des scripts simples : automatisations Python, pré-traitements de données, requêtes API, nettoyage de fichiers. Elle accélère la partie exécution, mais la conception et l’architecture restent humaines. En contenu, l’IA agit comme un co-pilote créatif. Nos articles, par exemple, sont écrits à quatre mains : nous définissons l’idée, la structure, le ton ; l’IA aide à reformuler, clarifier, ou tester des variantes. En réflexion stratégique, elle joue le rôle de sparring partner, en aidant à challenger les intuitions ou à générer des comparaisons pertinentes. Ce n’est pas un remplacement, mais une accélération du cycle itératif. Là où un article prenait trois heures, il en prend une, mais l’exigence intellectuelle reste la même.
L’IA est excellente dans l’exécution, mais aveugle dans la stratégie. Elle ne sait pas pourquoi on fait les choses, ni comment les prioriser. Prenons un exemple concret : lorsqu’on développe une architecture de code pour un client, l’IA peut générer les blocs, mais pas penser la logique d’ensemble : anticipation de la maintenance, lisibilité du code, évolutivité. C’est une réflexion métier, pas une fonction de génération. Même logique côté communication : l’IA peut produire des messages et visuels, mais pas définir la posture de marque ni la cohérence globale. Elle amplifie notre clarté… ou notre confusion.
L’IA permet de tout accélérer — y compris les erreurs. C’est le paradoxe de la productivité artificielle : si on ne maîtrise pas la direction, elle amplifie les dérives. Sans intention claire, on se retrouve avec un trop-plein de production : textes, graphiques, mails, sans hiérarchie ni impact. L’IA donne alors l’illusion de la productivité, sans valeur réelle. Chez Strat37, nous appliquons une règle simple : l’IA ne pense pas, elle amplifie. Elle amplifie nos forces comme nos failles.
Sur le papier, l’IA fait gagner du temps. En pratique, elle déplace l’effort : moins de production, plus de supervision. Il faut relire, vérifier, valider. La supervision devient une compétence clé : savoir détecter une incohérence, corriger un prompt, ajuster une réponse. Autrement dit, un novice équipé d’une IA ira vite… dans la mauvaise direction.
En automatisant les tâches périphériques, l’IA réoriente la valeur vers la conception et la réflexion. Le gain réel ne réside pas dans le temps économisé, mais dans la revalorisation du temps. C’est ce qui distingue une entreprise “assistée” d’une entreprise “augmentée”.
Chez Strat37, l’IA est partout dans nos outils internes, mais jamais seule aux commandes. L’humain garde la direction, le sens et la priorisation. Les projets d’IA les plus efficaces sont pensés par des experts métiers, pas des techniciens. Un bon prompt ne suffit pas — il faut une compréhension fine du contexte, des contraintes et des objectifs.
Oui, l’IA nous aide à être plus productifs. Mais pas parce qu’elle travaille à notre place — plutôt parce qu’elle nous oblige à redéfinir notre place. Elle automatise la surface, libère du temps, mais exige plus de clarté et de rigueur. C’est un gain réfléchi, pas un gain facile. Nous l’avons constaté : l’IA rend nos journées plus efficaces quand elle s’intègre à nos process, soutient nos expertises et reste alignée sur une vision humaine du travail. Autrement dit : ce n’est pas l’IA qui rend plus productif, c’est la manière dont on l’utilise.