« The agency world has 18 months left. » Cette phrase claque comme une prophétie. Pourtant, ce n’est pas de science-fiction : c’est un constat. Sir Martin Sorrell (S4 Capital) a annoncé une chute de 11,4 % de ses ventes au premier trimestre. Mais au-delà des turbulences économiques ou politiques, le vrai signal faible est ailleurs : les marques se réapproprient la création, l’analyse, le pilotage. Grâce à l’IA.
On l’a vu récemment avec Duolingo, Shopify, Klarna : ces marques adoptent une approche "AI-first" et internalisent ce que les agences facturaient autrefois à prix d’or.
Le danger pour les agences ? Continuer à vendre des prestations que leurs clients peuvent désormais reproduire en interne… gratuitement, ou presque.
Faire des rapports ? Réplicable. Générer des idées de contenu ? Facile. Monter une vidéo basique ? En un clic.
Première étape : cesser de facturer du temps humain là où l’IA est plus rapide, plus cohérente, plus scalable.
L’IA, aussi brillante soit-elle, ne comprend pas votre marché, vos contraintes, vos signaux faibles, vos intuitions métier. Là réside la vraie valeur d’une agence : dans la stratégie, l’acculturation, la priorisation, le design des flux de travail.
Une bonne agence demain ne vendra pas un logo, un post LinkedIn ou un rapport. Elle vendra une lecture intelligente de l’environnement, un plan d’action sur mesure, une transformation des capacités internes.
L’IA ne doit pas être un outil pour produire plus vite, mais pour penser autrement.
Quelques pistes :
Ancien modèle : Créa → Design → Media Plan → Trafic → Reporting
Nouveau modèle : Insight stratégique → IA + Automation → Build interne → Pilotage des outcomes
C’est là que se joue l’avenir : aider les clients à faire mieux avec leurs données, leurs outils, leurs talents. Et non faire à leur place.
> Former les équipes à l’IA.
> Designer des systèmes d’aide à la décision.
> Activer la data en temps réel.
> Créer des boucles de feedback entre actions et résultats.
L’agence du futur n’est pas un prestataire. C’est un architecte stratégique de l’ère numérique. Un facilitateur de transformation. Un chef d’orchestre de l’IA et des données.
La bonne nouvelle ? Les clients ont toujours besoin d’aide. Mais pas pour les mêmes choses qu’avant.